41 filles d’un foyer d’accueil sont trouvées mortes et 15 gravement blessée à la suite d’un incendie déclaré dans la pièce fermée à clé où elles se trouvaient.
41 filles d’un foyer d’accueil sont trouvées mortes et 15 gravement blessée à la suite d’un incendie déclaré dans la pièce fermée à clé où elles se trouvaient.
Violence faites aux femmes et aux filles
8 mars 2017
San José Pinula, Guatemala
En cours
La tragédie du 8 mars
Au matin du 8 mars, date coïncidant de façon macabre avec la Journée internationale des droits des femmes, 41 filles sont décédées et 15 autres gravement brûlées des suites d’un incendie dans le centre d’accueil de la Vierge de l’Assomption. Selon la version officielle, dans la nuit du 7 mars, les jeunes auraient organisé une mutinerie et elles auraient été punies en étant obligées de dormir dans une salle de classe. Elles auraient elles-mêmes allumé le feu à leurs matelas. D’autres sources affirment plutôt que les jeunes filles cherchaient à dénoncer les abus physiques et sexuels dont elles étaient victimes au Hogar Seguro en s’enfuyant du centre. Rattrapées pendant leur fuite par les policiers, les 56 jeunes filles ayant fuies ont été ramenées au centre Hogar Seguro et on les aurait punies en les enfermant à clé dans une pièce. Au moment où l’incendie s’est déclaré au matin du 8 mars, les autorités auraient alors tardé 9 minutes avant d’ouvrir la porte, provoquant la mort de 41 de ces filles par asphyxie, trauma et brûlures.
Le Hogar Seguro, à l’origine d’un réseau d’exploitation et de traite de mineur.e.s ?
Ouvert en 2010 et débordant à plus de 150% de sa capacité, Virgen de la Asunción a reçu de nombreux rapports d’irrégularités. Entre janvier 2014 et juillet 2015 seulement, le Bureau du procureur général a reçu 233 rapports pour disparitions de mineurs, incluant des tentatives de jeunes pour fuir le foyer et ses mauvais traitements. L’Ombudspersonne pour les droits des enfants a déposé une dénonciation qui faisait le lien entre ces disparitions et la traite de personnes, suspectant le foyer d’accueil d’abriter un réseau d’exploitation sexuelle et d’extorsion. Il fut même recommandé de fermer le foyer, mais le Secrétariat du bien-être social, relevant du président, a contesté la décision et le foyer est demeuré ouvert.
Me Esteban Celada, un des avocats défendant les victimes, a fait la demande à ACOGUATE, notre partenaire terrain au Guatemala, afin de recevoir de l’accompagnement international. Me Celada a déclaré avoir été la cible, depuis 2018, de plus de 30 menaces à son encontre.
• Depuis le tout début, la lutte pour la justice pour les victimes de l’incendie du foyer d’accueil Virgen de la Asunción et leur famille a été marquée par de nombreuses embuches. Le procès a été sans cesse reporté : l’audience du 5 décembre (année?) a subi 12 reports. La dernière audience, en date du 6 mars 2020, pour discuter des preuves du second groupe d’accusés a pour sa part été reportée pour une 4e fois, puisqu’un des avocats de la défense aurait eu une urgence. Une autre raison des reports successifs était l’absence à répétition de deux frères avocats de la mère d’une survivante.
• Le ministère public a accepté une plainte contre les 15 survivantes : les mineures pourraient faire face à 19 chefs d’accusation et à des peines maximales allant jusqu’à 152 années de prison.
7 mars 2021 : Recuerdan a víctimas del incendio en el Hogar Seguro Virgen de la Asunción y exigen justicia 22 février 2021 : Asesinan a madre de una de las víctimas del Hogar Seguro Virgen de la Asunción 2020 (date exacte ?) : 3 ans après la tragédie du foyer d’accueil Virgen de la Asunción au Guatemala, où en est la justice pour les victimes et leur famille ? 6 mars 2020 : Tres años después, la justicia el gran pendiente para 56 niñas 12 février 2020 : Abogado de los casos Hogar Seguro y Molina Theissen ha recibido 31 amenazas en dos años 15 mars 2017 : Guatemala : « On suppose que le foyer pour enfants était une plaque tournante d’un réseau de prostitution » 4 mars 2017 : Indignación internacional grita: Fue el Estado