NOTRE MISSION

Mission

Le Projet Accompagnement Québec-Guatemala (PAQG) est un organisme de solidarité basé sur l’engagement bénévole de militant.e.s des droits humains. Sa mission consiste à mener des actions de soutien à l’attention des défenseur.e.s guatémaltèques des droits civils, politiques, sociaux, culturels et économiques, victimes d’exactions. Nos volontaires accompagnent ces militant.e.s dans leur lutte en faveur de la justice et observent la situation des droits humains dans le pays. Nos équipes au Québec, quant à elles, mettent en œuvre des activités destinées à sensibiliser le public aux enjeux de la solidarité internationale et à favoriser sa mobilisation et son engagement.

Vision

Le PAQG veut contribuer au mouvement global pour le respect des droits humains en participant à l’amélioration de la situation de ces droits au Guatemala.

Contexte Historique

La Commission d’éclaircissement historique (CEH), a officiellement établi qu’entre 1978 et 1985 au Guatemala, les forces de l’État s’étaient rendues coupables d’actes de génocide : 200 000 personnes ont trouvé la mort pendant cette période et 83% d’entre elles étaient d’origine maya.  Le conflit a aussi provoqué le déplacement interne d’un million de personnes et 500 000 individus ont dû trouver refuge à l’extérieur du pays.

L’association qui allait devenir officiellement le PAQG a vu le jour en 1992: à cette époque, l’organisme participait à l’accompagnement du retour collectif des réfugié.e.s guatémaltèques qui avaient fui le conflit armé vers le Mexique et qui, par crainte de représailles au moment de la réintégration de leur milieu d’origine, avaient demandé une présence internationale pendant ce processus. Entre 1993 et 1999, près de 25 000 réfugié.e.s guatémaltèques ont ainsi pris part à ces retours collectifs et environ 65 accompagnateurs et accompagnatrices bénévoles du Québec et du Canada les ont soutenu.e.s dans cette démarche, en offrant leur présence dans les communautés de réfugié.e.s retourné.e.s.

Le 29 décembre 1996, des Accords de paix ont été signés entre le gouvernement du Guatemala et l’Unité Révolutionnaire Nationale Guatémaltèque (URNG, regroupement des différents mouvements de guérilla); ces Accords représentent le point de départ d’une transformation graduelle des structures sociales, politiques et culturelles du pays : on assiste à une éclosion de groupes au sein de la société civile et apparaissent notamment des organisations d’autochtones, de femmes et de défense des droits de la personne. S’ensuit alors la fin du processus de retour des réfugié.e.s du Mexique et logiquement, la fin de la collaboration des volontaires canadien.ne.s avec ces retourné.e.s. Une adaptation aux nouveaux besoins de la société civile est nécessaire et le mandat du PAQG évolue: depuis 1998, il répond à la demande d’accompagnement international formulée par les organisations et les défenseur.e.s des droits humains qui reçoivent menaces et intimidations du fait du travail qu’ils et elles effectuent. Le PAQG accompagne également des témoins et survivant.e.s des massacres commis lors du conflit armé, actuellement engagé.e.s dans un processus judiciaire pour obtenir justice et réparation. Malgré une diminution de la violence politique au Guatemala, la participation populaire se heurte au conservatisme et aux pressions de groupes de pouvoir liés aux anciennes forces répressives. C’est pourquoi la surveillance et l’appui de la communauté internationale sont encore essentiels dans la reconfiguration sociale du Guatemala d’aujourd’hui. Depuis 2000, plus de 50 accompagnateur.trice.s du PAQG ont participé à l’accompagnement de plus de 30 organisations de défense des droits humains et de plus d’une centaine de témoins du génocide.

CONTEXTE DE TRAVAIL

D’après un rapport de l’Unité de Protection des défenseurs.e.s des droits humains du Guatemala, on recensait 253 agressions contre des défenseur.e.s de droits humains pour l’année 2016 dont :

Assassinats de défenseur-e-s des droits humains.

cas de criminalisation

cas d’intimidation contre des défenseur.e.s de droits humains.

cas de menaces écrites, verbales, personnelles ou téléphoniques.

cas de mesures administratives répressives envers les travailleur.se.s et les syndicalistes.

Tous les secteurs de la société civile sont affectés par ces attaques, qui révèlent une détérioration constante de l’état de droit. De nombreuses demandes d’accompagnement sont formulées par des défenseur.e.s des droits humains à l’endroit du PAQG dans le but d’améliorer leur situation de sécurité et de pouvoir continuer leur travail. Par son travail d’observation, le PAQG contribue ainsi à maintenir la vigilance et la rigueur de la communauté internationale et de l’État guatémaltèque, pour que leurs interventions respectent la société civile guatémaltèque et favorise sa mobilisation en faveur de la justice et de la démocratie. Depuis 2000, plus de 50 accompagnateur.trice.s du PAQG ont participé à l’accompagnement de plus de 30 organisations de défense des droits humains et de plus d’une centaine de témoins du génocide.

PRINCIPES GÉNÉRAUX

  • Le PAQG répond à un besoin clairement exprimé de la part des bénéficiaires de l’accompagnement.
  • Le PAQG intervient en toute compréhension du contexte global dans lequel il apporte son appui, et respecte ce dernier.
  • Le PAQG est composé de membres sympathisant.e.s, bénévoles et institutionnels provenant de différents secteurs de la société québécoise.
  • Le PAQG s’appuie essentiellement sur l’implication de membres bénévoles qui participent à l’élaboration et à la réalisation d’activités composant le travail du PAQG.
  • Le PAQG tente d’incorporer le plus grand nombre de voix et de perspectives possibles dans l’élaboration de son travail et appuie et encourage la diversité sous toutes ses formes.
  • Le PAQG est un projet à long terme qui vise des impacts positifs au-delà de son intervention.
  • Le PAQG intervient de manière indépendante de tout pouvoir, ainsi que de toute force politique, économique ou religieuse.
  • Le PAQG contribue sur demande aux activités d’organismes de solidarité avec le Guatemala, dans une volonté de partage de ses ressources.