CAS MARLIN, LE POINT SUR LE CAS MARLIN
17 juin 2014

PAR ÉLYSE DESJARDINS
MEMBRE DU PAQG, ÉTÉ 2010

Beaucoup d’attention a été portée, au cours des derniers mois, sur le cas de la mine Marlin, située à San Miguel Ixtahuacan, dans le département de San Marcos. À travers plusieurs résolutions d’organisations internationales, rapports scientifiques et études, la pression a augmenté auprès du gouvernement de Alvaro Colom pour la suspension des activités de la mine exploitée par Montana Exploradora, une subsidiaire de l’entreprise canadienne Goldcorp.

L’attitude ambigüe du gouvernement guatémaltèque sur la question laisse place à beaucoup d’incertitudes.
20 mai 2010 : La Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) émet une série de mesures conservatoires exigeant, entre autres, la suspension de la mineMarlin dans un délai de 20 jours.

2 juin 2010 : Le président, Alvaro Colom affirme qu’il n’existe pas de fondement l’obligeant à exécuter ces mesures.

23 juin 2010 : Dans un communiqué de presse, le président annonce qu’il exécutera les mesures et suspendra les activités de la mine afin d’effectuer les études sollicitées par la CIDH. Il indique alors qu’il est nécessaire d’entreprendre une série de mesures administratives afin de mettre en œuvre la suspension. Le soir même, le ministre de l’énergie et des mines annonce sa démission pour des raisons de santé. Quelques jours plus tard, Rafael Espada, vice-président du pays, indique que le processus administratif pourrait prendre plus de trois mois.

7 juillet 2010 : Diodora Antonia Hernández Cinto, leader communautaire connue pour son opposition à la mine, est victime d’une attaque par balle au niveau de la tête, alors qu’elle se trouve à son domicile. Cette attaque ayant été la plus flagrante, les mois de juillet et d’août ont également montré une hausse importante des attaques et des menaces contre les leaders opposés au projet minier.

21 juillet 2010 : Rigoberta Menchú (femme Quiché, prix Nobel de la paix), Álvaro Ramazzini (archevêque de San Marcos) et des représentants des communautés de San Miguel Ixtahuacan présentent un recours en amparo1 contre l’exécutif afin qu’un juge de compétence civile force le président à réaliser la suspension.

28 juillet 2010 : Des membres des communautés de San Miguel Ixtahuacan présentent un recours pénal contre Érick Alvarez, actuel président de la Cour suprême, et contre l’entreprise Montana pour falsification idéologique et matérielle lors du processus d’achat de terrains à partir de 1999, et particulièrement lors d’une transaction effectuée en 2001. Alvarez agissait alors comme représentant de l’entreprise Péridot, entreprise responsable de l’achat des terrains pour Montana.

Août-septembre 2010: Dans le cadre du processus administratif de suspension, les différentes parties (le gouvernement, l’entreprise, les représentants des communautés) étaient invitées à présenter leurs observations devant la CIDH. Un échange important d’information a été effectué jusqu’à maintenant, mais le processus accuse un retard considérable.

Dans les prochains jours, une réponse du Ministère de l’énergie et des mines et du Procureur général de la nation est attendue pour que soit connue la marche à suivre pour la suite des choses.

RÉFÉRENCE :
1 TYPE DE RECOURS DE PROTECTION

 

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