COMMUNIQUÉ : LA JUSTICE EST FONDAMENTALE POUR ATTEINDRE LA PAIX
LA JUSTICE EST FONDAMENTALE
POUR ATTEINDRE LA PAIX
*español abajo*
21 ans après la signature des Accords pour la paix ferme et durable au Guatemala, nous affirmons que la justice continue d’être l’un des principaux engagements que l’Etat a pris envers la société guatémaltèque, et surtout envers les milliers de victimes et de survivants du conflit armé interne, qui demeurent toujours en attente.
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Le 13 octobre 2017, le Tribunal de Sentence de Haut Risque « B » a recommencé le procès contre les accusés José Efraín Ríos Montt et José Mauricio Rodríguez Sánchez pour génocide et crimes contre l’humanité commis contre le peuple Maya Ixil, et ce, en séparant cette fois les deux affaires. Le procès avait été interrompu pendant un an et cinq mois lorsqu’un tribunal a accordé une injonction provisoire pour le suspendre en raison de l’illégalité de les juger ensemble. La reprise des audiences a eu lieu les vendredis et continuent actuellement pendant les fêtes de fin d’année.
En 2016, 21 audiences publiques et orales contre les deux accusés ont eu lieu à huis clos, dont trois ont à Santa María Nebaj. Suite à la décision de la Cour constitutionnelle de reprendre le procès en scindant les deux causes, douze audiences ont déjà eu lieu à ce jour.
Au cours des 33 audiences tenues entre 2016 et 2017, le Tribunal a entendu 70 témoins rapporter ce qui s’est passé en 1982 et 1983. Il a été question de la mort de Mayas Ixil, du déplacement d’enfants, de blessures physiques et mentales, de traitements cruels et inhumains qui ont détruit la population civile les ayant subi, de la destruction de leurs biens, ainsi que de la faim et du froid dans les montagnes pour les personnes ayant fui les attaques de l’armée.
La science médico-légale a prouvé ce que les témoins ont rapporté dans ces audiences : 40 experts médico-légaux ont présenté au tribunal ce qu’ils trouvé dans les exhumations effectuées dans la région.
Ce processus de justice pour génocide a permis la déclassification de documents militaires importants qui, par ordre du juge, font maintenant partie de l’affaire, tels que Plan Victoria 82 et Firmeza 83. Dans ce procès, les documents militaires secrets suivants ont été dévoilés en tant que preuves : le Manuel de guerre contre-insurrectionnelle; Plan de campagne Victoria 82; Plan d’opérations Sofía; Appréciation des affaires civiles pour la région Ixil, ainsi que l’Opération Ixil. Il convient de souligner que ces documents militaires ont démontré au Tribunal comment l’armée a identifié la population Ixil (par le Plan d’opérations Sofía) et ont corroboré les témoignages quant à la planification des actions contre la population.
Le procureur a fait la lecture de certaines parties du Plan de la campagne Victoria 82 expliquant comment le chef de l’état-major de l’armée a ordonné, connu, approuvé et participé à l’exécution dudit plan, à travers par exemple le rôle des discours donnés par le président chaque dimanche. De la même façon, le chef de renseignements de l’état-major de l’armée a élaboré, connu et participé à cet ordre, par exemple comme l’établit la sous-section A (iv) de l’annexe B dudit plan: « A. Les criminels subversifs capturés après l’interrogatoire tactique devront être transférés dans un centre de détention approprié et identifiés immédiatement à la deuxième section du EMGE. »
Ce plan met en évidence les objectifs contre-insurrectionnels proposés par un contrôle rigoureux des routes et de la population, à travers des patrouilles, recensements, postes d’enregistrement et des documents. Il indique clairement la réalisation d’opérations psychologiques pour organiser les Patrouilles d’autodéfense civile (PAC) et d’autres visant les populations secourues, réfugiées et déplacées, ainsi que la mise en œuvre d’une guerre idéologique.
Nous rappelons qu’en 2013, le premier procès pour génocide s’est tenu au Guatemala, et lors de celui-ci la société guatémaltèque et le monde entier ont été témoins du respect des garanties constitutionnelles de toutes les parties et de sa conclusion par une condamnation. Pour cette raison, nous considérons que l’ouverture de ce nouveau procès est le produit d’une résolution illégale de trois magistrats de la Cour constitutionnelle qui, en mai 2013, ont agi contre la loi pour faire reculer le procès.
Nous croyons que la justice n’est possible que si elle garantit la non-répétition des atrocités commises pendant le conflit armé interne. Pour cette raison, NOUS REJETONS ET DÉNONÇONS publiquement le discours de haine qui est encouragé par des secteurs intéressés par l’impunité des faits du passé, destiné à amener sur le plan idéologique la lutte légitime pour
la justice, laquelle est un droit humain. De même, nous RÉPUDIONS toutes les initiatives d’impunité qui prétendent oublier et nier ce qui s’est produit, comme la résolution 3-2014 du Congrès de la République qui affirme qu’il soit impossible qu’un génocide ait été commis au Guatemala, tombant ainsi dans une intrusion flagrante des pouvoirs.
Malgré tous les obstacles, nous continuerons sur la voie vers la justice parce que c’est un droit et un engagement de l’État du Guatemala prévu dans l’Accord global sur les droits humains au numéro III relatif à la lutte contre l’impunité.
Guatemala, le 29 décembre 2017
Association pour la justice et la réconciliation – AJR
Cabinet d’avocats spécialisé en droits humains – BDH
Centre d’action légale en droits humains – CALDH
LA JUSTICIA ES FUNDAMENTAL PARA ALCANZAR LA PAZ
A 21 años de la firma de la Paz firme y duradera en Guatemala
consideramos que la justicia continúa siendo uno de los grandes
pendientes de los compromisos del Estado hacia la sociedad guatemalteca
y en especial a las miles de víctimas y sobrevivientes del conflicto
armado interno.
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El 13 de octubre 2017, el Tribunal de Sentencia de Mayor Riesgo “B”
reinició el juicio contra los acusados José Efraín Ríos Montt y José
Mauricio Rodríguez Sánchez por genocidio y delitos contra los deberes de
humanidad cometidos en contra del pueblo Maya Ixil, en esta ocasión
separando ambos debates. El juicio estuvo interrumpido durante un año y
cinco meses desde que una Sala otorgó un amparo provisional que lo
suspendió debido a la ilegalidad de realizarlos juntos. Esta nueva etapa
del debate se ha realizado durante los días viernes y de manera continua
en estos días que coinciden con las fiestas de fin de año.
Durante el 2016 se realizaron 21 audiencias de debate oral y público a
puerta cerrada contra ambos acusados, de las cuales tres se realizaron
en Santa María Nebaj. A raíz de la resolución de la Corte de
Constitucionalidad el Tribunal reinicia los debates de manera separada,
dándose hasta la fecha doce audiencias.
En 33 audiencias de debate realizadas entre el 2016 y 2017 el Tribunal
de sentencia ha podido escuchar a 70 testigos y testigas que han
relatado lo ocurrido durante los años 82 y 83. Ha quedado demostrada la
muerte de miembros del grupo Maya Ixil, el desplazamiento de niños y
niñas de un grupo a otro, las lesiones físicas y mentales, así como el
sometimiento a condiciones que acarrearon su destrucción mediante tratos
crueles e inhumanos a que fue sometida la población civil, la
destrucción de sus pertenencias y las condiciones de hambre y frío en la
montaña mientras huían de los ataques del ejército.
La ciencia forense ha comprobado lo que las testigas y testigos han
relatado en estas audiencias. 40 peritos forenses han explicado al
Tribunal lo encontrado en las exhumaciones realizadas en el área.
Este proceso de justicia por genocidio permitió la desclasificación de
importantes documentos militares que por orden de juez forman parte del
caso, tales como Plan Victoria 82 y Firmeza 83. En este juicio han sido
leídos y conocidos como prueba los documentos militares: Manual de
Guerra Contrasubversiva; Plan de Campaña Victoria 82; Plan de
Operaciones Sofía; Apreciación de Asuntos Civiles para la Región Ixil; y
Operación Ixil. Cabe destacar que estos documentos militares han dado a
conocer al Tribunal cómo el ejército catalogó a la población Ixil, (Plan
de Operaciones Sofía) y cómo la planificación en contra de la población
ha sido corroborada por los testigos y testigas.
El Ministerio Púbico dio lectura a partes delPlan de Campaña Victoria 82
que explica cómo el jefe del Estado Mayor General del Ejército ordena,
conoce, aprueba y participa en la ejecución de dicho plan, por ejemplo
el papel de los discursos dominicales que el presidente daba. De igual
forma el Jefe de Inteligencia del Estado Mayor General del Ejército
elabora, conoce y participa en dicha orden, por ejemplo, como lo
establece el inciso A numeral romano IV del anexo B de dicho plan: “A.
Los delincuentes subversivos capturados después de efectuaseles el
interrogatorio táctico, deberán ser trasladados a un centro de detención
adecuado, debiendo noticiarse inmediatamente a la Segunda Sección del
EMGE. “
Este plan resalta los objetivos contra-subersivos que propone un
riguroso control de carreteras y población, por medio de patrullajes,
censos, puestos de registros y documentos. Indica claramente la
realización de operaciones psicológicas para organizar las Patrullas de
Autodefensa Civil – PAC, así como hacia las poblaciones rescatadas,
refugiadas y desplazadas, y la implementación de una guerra ideológica.
Reiteramos que en el 2013 se celebró el primer juicio por genocidio en
Guatemala, en un debate oral y público en el que la sociedad
guatemalteca y el mundo entero fueron testigos de que se respetaron las
garantías constitucionales de todas las partes y que dio como resultado
una sentencia condenatoria, por lo que consideramos que la celebración
de este nuevo juicio es producto de una ilegal resolución de tres
magistrados de la Corte de Constitucionalidad que en mayo 2013 actuaron
en contra de la ley para retrotraer el proceso.
Creemos que la Justicia se busca como garantía de No repetición de las
atrocidades cometidas durante el conflicto armado interno por lo que
RECHAZAMOS Y DENUNCIAMOS públicamente el discurso de odio que se fomenta
por parte de sectores interesados en la impunidad de los hechos del
pasado, queriendo llevar al plano ideológico la legítima lucha por la
justicia siendo ésta un derecho humano. Asimismo, REPUDIAMOS todas
aquellas iniciativas pro impunidad que pretenden olvidar y negar lo
ocurrido, tal como el punto resolutivo 3-2014 del Congreso de la
República que plantea que es inviable que se haya cometido genocidio en
Guatemala,cayendo en una flagrante intromisión de poderes.
A pesar de todos los obstáculos seguiremos en este camino hacia la
justicia porque es un derecho y un compromiso del Estado de Guatemala
contemplado en el Acuerdo global sobre Derechos Humanos, Numeral lll
relacionado a la Lucha contra la impunidad.
Guatemala, 29 de diciembre 2017.
Asociación para la Justicia y Reconciliación – AJR
Bufete Jurídico de Derechos Humanos – BDH
Centro para la Acción Legal en Derechos Humanos – CALDH