La cosmovision autochtone et les impacts de l’exploitation minière sur les communautés autochtones au Guatemala
LOLITA EST COORDONNATRICE DE PROJET À L’ASSOCIATION DE FEMMES AUTOCHTONES VOIX DE LA RÉSISTANCE, FONDÉE EN 2010. L’ASSOCIATION TRAVAILLE AUPRÈS DES FEMMES AUTOCHTONES, QUI SONT NORMALEMENT MARGINALISÉES PAR L’ÉTAT, ET VISE À AUGMENTER LA PARTICIPATION DE CELLES-CI AU PROCESSUS DÉCISIONNEL CONCERNANT LEUR COMMUNAUTÉ.
De famille maya k’iche’, elle a perdu ses parents dans les années 80 alors qu’elle était enfant, lors du conflit armé guatémaltèque (1960-1996), pour cause de malnutrition. Elle a été victime de plusieurs abus durant son enfance et a surmonté de nombreuses embûches, avant de compléter un baccalauréat en administration des affaires et de s’impliquer socialement. En plus de travailler pour l’Asociación de Mujeres Indígenas Voz de la Resistencia, elle est activement engagée au Conseil des peuples de l’Occident et au Conseil des peuples k’iches depuis 2008. Elle a aussi participé au sein de la commission de la consultation communautaire de Santa Cruz del Quiché, dont la consultation s’est tenue en octobre 2010 et au cours de laquelle plus de 27,000 personnes ont rejeté les projets d’exploitation minière, forestière et hydroélectrique sur leur territoire. Lolita Chavez est aussi membre fondatrice de la Coordination des organisations de femmes du département du Quiché I’x K’iche’s K’amalb’e qui lutte pour éradiquer les multiples oppressions face aux femmes autochtones créées par les forces oligarchiques, patriarcales, racistes et capitalistes.
Depuis plusieurs années, Lolita s’est illustrée comme protectrice des peuples autochtones, qui sont écartés des prises par le gouvernement.
Le 4 juillet 2012, Lolita a subi un attentat à sa vie en raison de son engagement pour la défense du territoire et des droits humains. On dénombre 22 dénonciations contre elle et de nombreuses menaces ont été proférées à son égard. En ce moment, elle bénéfice de mesures de précautions de la Commission interaméricaine des droits humains.
L’attentat à sa vie le 4 juillet 2012 n’a pas affecté sa détermination pour défendre les droits de ses pairs. Elle a d’ailleurs été surnommée la voix de l’espoir des peuples autochtones qui sont la cible de racisme et d’exclusion sociale.
CONSEIL DES PEUPLES K’ICHE’
Le Conseil des peuples k’iche’ (CPK) pour la défense de la vie, de la terre mère nature et du territoire est l’organe représentant la communauté k’iche’ pour veiller au respect, à la récupération et à la défense du territoire. Le CPK représente 92 communautés et est membre du CPO. Le CPK et ses membres ont été la cible de plusieurs attaques et menaces. Le 12 juin 2012, un de ses membres, José Tavico Tzunun, a été assassiné.
CONSEIL DES PEUPLES DE L’OCCIDENT (CPO)
Le Conseil des peuples de l’Occident est la convergence des communautés en résistance des départements du Quiché, San Marcos, Huehuetenango, Quetzaltenango. Le CPO a été fondé en 2008 pour assurer le suivi des consultations communautaires face aux mégaprojets. À ce jour, plus de 60 consultations ont été organisées au Guatemala, auxquelles plus d’un million de personnes ont participé. Entre autres actions, le CPO a entrepris un recours légal pour rendre inconstitutionnelle la Loi minière de 1997, laquelle n’a pas été soumise à la consultation des peuples autochtones tel que stipulé par la Convention 169 relative aux peuples indigènes et tribaux de l’Organisation internationale du Travail, ratifiée par l’État guatémaltèque en 1996.
VIDÉASTE: MAUDE PRUD’HOMME
Nous tenons à remercier la Fondation Léo-Cormier qui a rendu possible la participation de Maude Prud’homme afin qu’elle partage ses perspectives sur : Les projets hydrocarbures au Québec : des vices de procédure qui minent l’exercice des droits et libertés. Le cas de la Gaspésie.Une documentation de soutien à la présentation est disponible ici.