Répression contre la population civile lors des manifestations du 21 novembre 2020
18 octobre 2023

Type de cas: Violence à l’égard de la population civile; Détention arbitraire; Criminalisation; Répression de manifestation
Date: 
21 novembre 2020
Lieu:
Ville de Guatemala
Processus judiciaire: 
En cours
Accompagnement international: S/O

Population affectée: Population civile

Droits humains affectés: Droit à l’intégrité physique et morale; Droit à la liberté et à la sécurité de la personne; Droit à la liberté d’expression; Droit de réunion pacifique; Liberté d’expression

Résumé du cas

Le 21 novembre 2020, des manifestations se tiennent sur l’ensemble du territoire guatémaltèque pour protester contre la corruption étatique suite à l’approbation du budget de l’État par le Congrès. En effet, le plus haut budget de l’histoire guatémaltèque prévoit la réduction des sommes accordées à la lutte contre la malnutrition, les violences faites aux femmes et le soutien des personnes atteintes de cancers. Les manifestations se déroulent principalement dans la ville de Quetzaltenango et dans la capitale (No-Ficcion). Lors de ces manifestations qui se déroulaient de manière pacifique, de nombreuses violences et arrestations arbitraires se sont produites. Les forces de l’ordre ont notamment fait usage de gaz lacrymogènes. La Unidad de Proteccion a Defensoras y Defensores de Derechos Humanos a recensé 42 détentions illégales, dont celles de simples passants arrêtés et détenus alors qu’ils ne prenaient pas part à la manifestation (Infobae).

Détails judiciaires

Un Juzgado de Paz Penal de Faltas de Turno a demandé au ministère public d’enquêter sur les nombreuses arrestations ayant eu lieu aux abords de la Place Centrale et du Congrès dans la ville de Guatemala. La Fiscalía de Asuntos Administrativos doit entendre au moins 25 agents (Prensa Libre).

Des mandats d’arrêt ont été émis contre Nanci Sinto, Juan Monroy et Dulce Archila pour « délit de déprédation du patrimoine culturel ». Les manifestant·e·s auraient dessiné des graffitis sur les murs du bâtiment du Congrès. Plusieurs voix s’élèvent et dénoncent cette tentative de criminalisation des dissident·e·s politiques (No-Ficcion). Dulce Archila bénéficie d’un accompagnement international des Brigades de Paix Internationales (PBI Canada).

Actualités

– España, Mariajosé. Ordenan investigar a más de 25 agentes de la PNC por las detenciones hechas el 21N. En ligne. <https://www.prensalibre.com/guatemala/justicia/ordenan-investigar-a-mas-de-25-agentes-de-la-pnc-por-las-detenciones-hechas-el-21n/>. Consulté le 10 juillet 2023.

– Patterson, Brent. PBI-Guatemala accompanies Human Rights Law Firm at hearing for 21-year-old student accused of graffiti inside Congress building. En ligne. <https://pbicanada.org/2023/04/05/pbi-guatemala-accompanies-human-rights-law-firm-at-hearing-for-21-year-old-student-accused-of-graffiti-inside-congress-building/>. Consulté le 4 septembre 2023.

– S.A. La criminalización a manifestantes del #21N es solo el inicio de la persecución a actores anticorrupción. En ligne. <https://www.no-ficcion.com/project/criminalizacion-manifestantes-21n-guatemala>. Consulté le 10 juillet 2023.

– S.A. Protestas en Guatemala: la policía detuvo a 37 manifestantes y hubo decenas de heridos. En ligne. <https://www.infobae.com/america/america-latina/2020/11/22/protestas-en-guatemala-la-policia-detuvo-a-37-manifestantes-y-hubo-decenas-de-heridos/>. Consulté le 10 juillet 2023.

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